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10 novembre 2018 - J'ai relu une carte postale

C'est une carte postale, et d'un modèle assez rare,
à mon avis, puisque je n'en ai jamais rencontré d'autre exemplaire, 
apportant des informations intéressantes sur l'état du bâti 
et de « l'urbanisme » d'alors, en milieu rural,
et qui représente « un coin du bourg », voisin de ma maison, 
tel qu'il était il y a cent ans.
En effet, la carte postale porte la date du 29 décembre 1914 qui, 
en ce qui concerne l'apparence de ce « coin du bourg », 
constitue un terminus ante quem.
Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui,
ce n'est pas tant l'image du recto de la carte postale
(dont on fera donc l'économie), que le verso 
dédié à la « correspondance » qu'elle véhicule jusqu'à nous 
et jusqu'à aujourd'hui, précisément.



Carte postale,
représentant « un coin du bourg »,

voisin de la maison d'Hervé MOLLA,
dans les premières années du XXe siècle,
située & datée du 29 décembre 1914 au verso

(c'était un mardi, 
ainsi que nous l'apprend l'Éphéméride)
et portant une correspondance (vœux de nouvel an)
reliant différentes personnes non identifiées
(et qu'en français médiatique d'aujourd'hui
on dirait, de manière gravement fautive,
à mon avis, et doublement !, « anonymes »

alors qu'elles nous sont simplement inconnues ;
et, en quelque sorte, comme le Soldat si fameux)
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

« Le Pradeau, 29 décembre 1914
Chère Cousine,
Je vient vous offrir nos meilleurs vœux de nouvel an ; 
que l'année qui va commencer nous apporte la fin
de cette terrible guerre, la paix dont ont a temps besoin.
J'espère que mon cousin n'est pas encore parti. 
Edouard n'ont plus mais il attend tout les jours, 
a tout ça et bien triste. 
Je vous assure que je trouve le temps bien long.
Mes parents vous envoie bien des amitiés 
et mon fils en bon baiser.
J'espère que vous êtes en bonne santé.
Avec nos souhaits, nos bonnes amitiés a tous les deux,
Votre cousine Mathilde »


Peut-être aura-t-on pris le temps de remarquer
que la transcription de la « correspondance »
« respecte » cette dernière
(seule la ponctuation a été corrigée, parfois ;
et peut-être aussi une ou deux majuscules).
Il ne s'agit pas de « stigmatiser »,
comme on dit aujourd'hui par chez nous,
ni d'ironiser, comme on pratique si volontiers,
(y étant même encouragés, et jusqu'à la folle enchère)
et sans le moindre humour
(qui donnerait en quelque sorte un bâton pour se faire battre).
Il s'agit de mettre à l'épreuve « l'intelligence artificielle »
des traducteurs automatiques (car ce blog est suivi à l'étranger de manière extraordinaire, et pour moi incroyable ; et sans doute bien au-delà d'un public francophone) qui,
attachés au culte du sens, et comme tout un chacun désormais,
en sont les bigots ; et jusqu'au contresens !
On est donc prié de respecter les formes !
Ou bien d'en inventer de nouvelles ...