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11 novembre 2018 - J'ai passé la matinée au château de Pinon

... et un peu de l'après-midi aussi.
Il en est résulté ceci.

« PINON - Le Château // The Castle »
(B. Nougarède et H. Lestrat Ed., Soissons)
Carte postée à Bazoches (Aisne) le 3 octobre 1919
et représentant le château de Pinon
tel qu'il s'est trouvé au lendemain
de l'armistice du 11 novembre 1918
Coll. Hervé MOLLA

© Hervé MOLLA - 2018

































De ces ruines, sans doute impossibles à relever,
aujourd'hui il reste encore bien moins...

Tout a été dit du pourquoi et du comment, d'une manière générale.
Quant à Pinon, il sera facile de retrouver sur Internet
(prodigieux instrument, on l'oublie bien trop, donnant 
« accès au plus grand nombre » à l'art et à la culture,
pourvu que celui-là ne gaspille pas son temps,
alors qu'il prétend par ailleurs le vendre si cher, 
sur les « réseaux sociaux » et autres foireux « forums »
où il s'enhardit, et de plus en plus, à faire assaut de sauvagerie)
la façon dont le château et son parc se sont trouvés
« au mauvais endroit, au mauvais moment ».
Mais les châteaux ont-ils le choix ?
Surtout ceux de plaisance !
Et surtout ceux construits à la place de châteaux de défense
(détruits d'être devenus inutiles ou au contraire détruits
afin qu'ils le soient), comme ce fut le cas à Pinon.

« De l'ancien château de Pinon,
il ne reste rien, pas même un dessin ou un plan »,
écrit Victor PETIT (qui parle bien sûr, et en historien, non en prophète, de l'édifice médiéval)
dans un petit ouvrage qu'il a composé, textes et images, 
paru 1856 à Laon sous les presses de FLEURY Ed. :


« UNE MATINEE AU CHATEAU DE PINON »

brochure dont la couverture précise que celle-là

« se vend exclusivement au profit des Pauvres 
de la commune de Pinon »

au  « prix de 1,5 franc »
et 2,5 francs « avec gravures sur papier de Chine ».
Les gravures en question sont des lithographies de Victor PETIT,
d'après ses propres dessins, imprimées par THIERRY Frères, Paris ;
du moins pour ce qui est des illustrations hors texte.

On pense bien que mon goût des images, outre la générosité 
que certains me reconnaissent envers les pauvres, 
et peut-être quelquefois avec raison,
et jusqu'à la prodigalité si je me trouve de bonne humeur,
m'a fait me procurer l'édition « de luxe ».
A vrai dire, c'est un luxe que tout un chacun peut s'offrir 
à pas cher puisque Google a eu l'idée de numériser l'ouvrage, 
d'après un exemplaire conservé à l'université de Princetown,
dont on trouvera le fac-similé au bout du lien suivant :


Voilà qui m'évite un fastidieux travail !

On voudra bien se porter d'emblée à la page 55
(on aura tout le temps ensuite de reprendre sa visite 
du château & du parc, guidée par Victor PETIT)
pour découvrir le « chalet du lac » 
(gravé par PÉGARD, d'après V PETIT ; volets et porte clos).
Car il existait un « lac » à Pinon, 
ainsi qu'un « chalet » au bord de celui-là ; 
ce que ne laisse pas supposer la carte postale d'après le désastre.

« Vers l'extrémité la plus étroite du lac,
s'élève un châlet [sic] construit en 1826 et qu'on entrevoit à peine
au milieu des plantes grimpantes qui le recouvrent.
Bien souvent, durant la belle saison, des visiteurs
viennent dans ce châlet [sic] faire un joyeux déjeûner [sic].
Vers l'extrémité opposée, près des îles, etc. »
On ne sait si le Kaiser ou le Kronprinz 
furent de ces visiteurs à y faire joyeux déjeuner ;
mais si tel fut le cas, ce fut dans un chalet... agrandi
par rapport à celui construit en 1826
par Ernest DUBOIS, vicomte de COURVAL (1795 - 1871),
propriétaire de Pinon, esthète, collectionneur et mécène.


Le chalet du lac de Pinon
Lithographie en couleurs par BECQUET Frères, Paris,
d'après un dessin de Victor PETIT
(257 x 352 mm)
Planche n°7 extraite de l'album
« Habitations champêtres : recueil de maisons, villas,
châlets [sic], pavillons, kiosques, berceaux, parterres, gazons, serres, orangeries, parcs et jardins, dans tous les styles
dessinés d'après nature par Victor PETIT »
Ed. MONROCQ Frères, Paris, sans date
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018


Il est arrivé quelquefois, non pas véritablement qu'on me reproche 
la longueur des titres que je donne à certaines de mes œuvres, 
mais qu'on s'en étonne.
Sera-t-on moins étonné de la longueur du titre complet
de ces « Habitations champêtres » ?
L'ouvrage jouit d'une grande renommée,
particulièrement aux Etats-Unis,
et reste toujours très convoité en vente publique.
A cause d'une grande modernité dans le pittoresque a-t-on dit.
(mais la planche que je possède, et qui nous intéresse ici,
est, elle, en couleurs ; de surcroît sans rousseurs 
et avec de très infimes salissures).
Publié sans date, Google (ou bien est-ce l'université américaine ?)
suppose à l'ouvrage une édition de 1848.
Cela ne se peut.
On a vu tout à l'heure la physionomie du chalet en 1856 ;
et qui aura donc duré une trentaine d'années.

De même, un dessin original de Victor PETIT,
situé et daté de 1850,
et que j'ai eu le bonheur de rencontrer en vente publique,
montre le chalet dans son tout premier état.


« Châlet [sic] du lac de Pinon »
dessin original rehaussé de Victor PETIT
(situé en bas & à gauche,
daté de 1850 et signé en bas & à droite)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018

« Châlet [sic] du lac de Pinon »,
dessin original rehaussé de Victor PETIT,
situé en bas & à gauche, 
daté de 1850 et signé en bas & à droite(détail)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018


Plutôt que 1848, il semble donc plus probable
que l'édition MONROCQ des « Habitations champêtres »
(pour user du titre court) se situe vers 1860.
C'est déjà d'une grande... Comment pourrait-on dire ? 
Modernité, comme on a déjà dit.


Pour achever (mais les œuvres sont-elles jamais véritablement achevées ?) au moins mon « itinérance mémorielle » de cette journée, disons, et fidèle à mes habituels détours,
j'ai réuni (je travaille sur la Réunion, le sait-on ?)
à ces vues dispersées du chalet du lac de Pinon, 
saisi dans des temps rapprochés d'avant le désastre qui l'a emporté,
et jusqu'à son souvenir (qui n'est pas persuadé en effet que le chalet de la planche n°7 des si célèbres « Habitations champêtres », et comme tous les autres édifices figurés dans l'album, 
et malgré le titre qui précise bien, non pas bavard mais précis, 
qu'ils ont été « dessinés d'après nature », 
qui n'est pas persuadé qu'il s'agit de visions d'artiste,
et d'une modernité à venir ? On sait ce qu'il advint.)
j'ai réuni deux ex-libris, provenant de la bibliothèque de Pinon, qui eux aussi ont survécu.




Ex-libris d'Ernest DUBOIS, vicomte de Courval,
bibliothèque du château de Pinon,
lithographie de DEMANNE
69 x 60 mm
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018

Ex-libris d'Ernest DUBOIS, vicomte de Courval,
bibliothèque du château de Pinon,
lithographie de DEMANNE
92 x 85 mm
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018

Ernest DUBOIS de COURVAL, avait reçu Pinon en 1822, 
à la mort de son père Alexis DUBOIS de COURVAL.
Il écartèle les armes de celui-ci, 
« d'argent à trois fasces d'azur »,
avec celles de sa mère, Augustine POILLOÜE de SAINT-MARS,
« d'argent à trois chevrons partis de sinople et de sable ».
Il avait épousé en 1823 Isabelle MOREAU (1803-1877),
fille du maréchal MOREAU.
De cette union était né Arthur en 1826.
Est-il téméraire de penser que le si charmant chalet, 
dont Victor PETIT nous dit qu'il a été construit en 1826, précisément, l'ait été à cette occasion ?
Notons encore que cet Arthur fut le père 
de Madeleine DUBOIS de COURVAL (1870-1944), héritière de Pinon,
princesse de Poix (par son mariage avec François de Noailles, duc de Mouchy et 10e prince de Poix)
et qui tint sous ce nom un petit rôle dans la Recherche...
avant d'être la contemporaine du désastre
qui vit disparaître et château, et lac et chalet.
Quant à ce DEMANNE 
qui signe la gravure lithographique des ex-libris, 
il est probable qu'il soit Louis Félix DEMANNE 
qui exerça à Paris, 39 rue d'Enghien, du 13 octobre 1821 
au 13 décembre 1825, selon l'autorisation administrative 
qui fut accordée.
(Source : Editions en ligne de l'Ecole des chartes)
Voilà qui s'accorde en effet tout à fait bien 
avec le moment auquel Ernest DUBOIS de COURVAL hérite Pinon.

Enfin, Victor PETIT nous apprend (in op. cit., p.40) 
que la bibliothèque de Pinon occupait une « grande salle éclairée par deux fenêtres et en partie garnie de boiseries », 
à l'extrémité nord-est de la grande façade donnant sur les jardins
(elle se serait donc située à l'arrière du château
tel que nous le montre la carte postale qui ouvre cet article)
et qu'elle était riche de quelque 6000 volumes.
Se pourrait-il que les images portées par deux d'entre eux
aient décidé de venir rejoindre celles du chalet, 
réunies par mes soins ? 
Les cotes qu'ils portent respectivement, « V. 1. », « A. 7. »
(Victor PETIT nous dit encore ingénument que « cette belle bibliothèque [était] classée et cataloguée avec ordre »)
seraient-elles un indice ?

Et à quoi s'attendre désormais ?

10 novembre 2018 - J'ai relu une carte postale

C'est une carte postale, et d'un modèle assez rare,
à mon avis, puisque je n'en ai jamais rencontré d'autre exemplaire, 
apportant des informations intéressantes sur l'état du bâti 
et de « l'urbanisme » d'alors, en milieu rural,
et qui représente « un coin du bourg », voisin de ma maison, 
tel qu'il était il y a cent ans.
En effet, la carte postale porte la date du 29 décembre 1914 qui, 
en ce qui concerne l'apparence de ce « coin du bourg », 
constitue un terminus ante quem.
Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui,
ce n'est pas tant l'image du recto de la carte postale
(dont on fera donc l'économie), que le verso 
dédié à la « correspondance » qu'elle véhicule jusqu'à nous 
et jusqu'à aujourd'hui, précisément.



Carte postale,
représentant « un coin du bourg »,

voisin de la maison d'Hervé MOLLA,
dans les premières années du XXe siècle,
située & datée du 29 décembre 1914 au verso

(c'était un mardi, 
ainsi que nous l'apprend l'Éphéméride)
et portant une correspondance (vœux de nouvel an)
reliant différentes personnes non identifiées
(et qu'en français médiatique d'aujourd'hui
on dirait, de manière gravement fautive,
à mon avis, et doublement !, « anonymes »

alors qu'elles nous sont simplement inconnues ;
et, en quelque sorte, comme le Soldat si fameux)
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

« Le Pradeau, 29 décembre 1914
Chère Cousine,
Je vient vous offrir nos meilleurs vœux de nouvel an ; 
que l'année qui va commencer nous apporte la fin
de cette terrible guerre, la paix dont ont a temps besoin.
J'espère que mon cousin n'est pas encore parti. 
Edouard n'ont plus mais il attend tout les jours, 
a tout ça et bien triste. 
Je vous assure que je trouve le temps bien long.
Mes parents vous envoie bien des amitiés 
et mon fils en bon baiser.
J'espère que vous êtes en bonne santé.
Avec nos souhaits, nos bonnes amitiés a tous les deux,
Votre cousine Mathilde »


Peut-être aura-t-on pris le temps de remarquer
que la transcription de la « correspondance »
« respecte » cette dernière
(seule la ponctuation a été corrigée, parfois ;
et peut-être aussi une ou deux majuscules).
Il ne s'agit pas de « stigmatiser »,
comme on dit aujourd'hui par chez nous,
ni d'ironiser, comme on pratique si volontiers,
(y étant même encouragés, et jusqu'à la folle enchère)
et sans le moindre humour
(qui donnerait en quelque sorte un bâton pour se faire battre).
Il s'agit de mettre à l'épreuve « l'intelligence artificielle »
des traducteurs automatiques (car ce blog est suivi à l'étranger de manière extraordinaire, et pour moi incroyable ; et sans doute bien au-delà d'un public francophone) qui,
attachés au culte du sens, et comme tout un chacun désormais,
en sont les bigots ; et jusqu'au contresens !
On est donc prié de respecter les formes !
Ou bien d'en inventer de nouvelles ...

27 septembre 2018 - J'ai reçu du courrier

Mon article consacré aux 35èmes Journées européennes du patrimoine
a beaucoup intéressé, m'a-t-on dit, par les liens jusqu'alors inédits qu'il pose et à des titres divers.
J'en suis très heureux.
Aussi cela m'a-t-il incité à produire un « bonus », disons,
et en forme d' « action » artistique 
(pour reprendre l'expression de mon amie Pascale CIAPP
qui la préfère, avec justesse, à celle de « performance ») 
qui enrichit encore le thème de « L'Art du partage »  :
« J'ai reçu du courrier »
(qui ne m'était pas initialement destiné ; mais qui sait ?).



« J'ai reçu du courrier »,
fragment d'action artistique
:
Lettre (format plié de 78 x 123 mm)

expédiée par C. G. OPPERMANN du 8 juillet 1830
(le cachet de la Poste faisant foi)
à Messieurs H. & C. MAISTRE,
Villeneuvette, Clermont de Lodève (Hérault),
posée devant un fragment de chapiteau

(portail ou fontaine)
provenant de la manufacture de Villeneuvette,
le tout sur socle
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

« J'ai reçu du courrier »,
fragment d'action artistique
 :
Lettre (format plié de 78 x 123 mm)
adressée par C. G. OPPERMANN,
et distribuée le 13 juillet 1830
(le cachet de la Poste faisant foi)
à Messieurs H. & C. MAISTRE,
Villeneuvette, Clermont de Lodève (Hérault),
posée devant un fragment de chapiteau
(portail ou fontaine)
provenant de la manufacture Villeneuvette,
le tout sur socle
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018


Le support de la lettre 
consiste en une feuille de papier de 267 x 418 mm, 
initialement pliée de manière à former 4 pages
de 267 x 209 mm chacune
et qui, repliée encore et encore, fait office d'enveloppe
à elle-même, scellée par un cachet de cire rouge 
(dont subsistent des traces).
Elle porte les marques suivantes :
- au recto, et à deux reprises, le cachet (en noir) 
de l'expéditeur, « C. G. OPPERMANN »,
- au recto toujours, le timbre à date de départ (Paris) de type a, 
petit modèle, circulaire, de Ø 17 mm , bleu, « 8 JUIL 1830 »
Selon le informations données sur le site marcophilie.org, remarquablement encyclopédique,
« les lettres du mois de juillet 
[et à la différence des autres mois] sont 
[à cette époque, et pour une raison qui reste à élucider] 
penchées ».
Tel est le cas, bel et bien, sur notre exemplaire.
- au recto encore, la « marque du décime rural », 
« ID. » dans un ovale rouge
(dont la taxe servait à financer la distribution rurale)
- au verso, le timbre à date d'arrivée, de type a, grand modèle, 
Ø 23 mm, noir, « 13 JUIL 1830 ».
Les lettres du mois de juillet sont, ici encore, penchées.

On apprend au passage qu'il existe donc des « marcophiles ».
Et pourquoi donc les marques postales ne pourraient-elles pas être,
selon la définition que donne Catherine MILLET 
de l'art contemporain, elles aussi,
« un centre d'intérêt ; ni plus, ni moins » ?
Si l'on connaît tous au moins un artiste 
pour s'être trouvé le M. Jourdain de la marcophilie, 
on n'a pas encore connu de « marcophobe ».
Mais le risque est grand, 
à trop « partager » avec « le plus grand nombre »,
et par les temps qui courent...

Pour l'intelligibilité immédiate du sujet,
peut-être aurait-il fallu préciser d'emblée
(et alors que nous avons tous un accès illimité à Internet)
que Messieurs Hercule (Clermont de Lodève, 1797 - 1858) & Casimir MAISTRE (Clermont de Lodève, 1799 - 1868), frères en effet, étaient les fils de Joseph MAISTRE auquel ils avaient succédé ; 
Joseph MAISTRE, l'industriel, propriétaire de Villeneuvette, qui relança, et pour un siècle et demi, la vieille manufacture royale de Colbert, et qui n'a rien à voir avec Joseph de MAISTRE)...
L'expéditeur de la lettre, 
(accompagnant à vrai dire un relevé de compte bancaire,
comme on verra ci-dessous)
a été identifié comme étant Chrétien Guillaume OPPERMANN (Bouxwiller, 1777 - Saint-Germain-en-Laye, 1846),
banquier à Paris, 2 rue Saint-Georges.



Lettre du 7 [et du 8] juillet 1830
de C.G. OPPERMANN, banquier à Paris
à H. & C. MAISTRE, frères,
industriels à Villeneuvette (Hérault)
p. 1
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

Lettre du 7 [et du 8] juillet 1830
de C.G. OPPERMANN, banquier à Paris
à H. & C. MAISTRE, frères,
industriels à Villeneuvette (Hérault)
p. 2
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

Lettre du 7 [et du 8] juillet 1830
de C.G. OPPERMANN, banquier à Paris
à H. & C. MAISTRE, frères,
industriels à Villeneuvette (Hérault)
p. 3
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

Lettre du 7 [et du 8] juillet 1830
de C.G. OPPERMANN, banquier à Paris
à H. & C. MAISTRE, frères,
industriels à Villeneuvette (Hérault)
p. 4
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018


On relèvera qu'il est question dans la lettre 
d'un certain M. NOUGUIER 
(qui a du mal à payer ses 10000 francs, semble-t-il et
malgré toute sa bonne volonté ; ce dont le banquier témoigne)
que l'on pense être Joseph Félix Marius NOUGUIER, 
négociant en effet et père d'Emile NOUGUIER, 
l'ingénieur qui conçut la Tour-Eiffel...
On s'amusera qu'un banquier prie ses clients d'agréer
ses « salutations bien affectueuses ».
A moins qu'on se trompe, car on ne sait pas lire les images.
On se souviendra que l'on est le 7 juillet 1830,
au lendemain d'une séance du Conseil des ministres
à la suite de laquelle Charles X arrête son projet des Ordonnances
qui aboutiront aux Trois Glorieuses.
(On croisera, c'est certain, ces dernières ici une autre fois.)



De fil en aiguille, on reviendra à l'image première ;
réunion avant une éventuelle et nouvelle séparation ?
Et alors que, ainsi que j'ai coutume de dire,
« ce qu'il y a de bien avec le beige, c'est qu'il va avec tout »...


« J'ai reçu du courrier »,
fragment d'action artistique
 :
Lettre (format plié de 78 x 123 mm) des 7 & 8 juillet 1830
du banquier Chrétien Guillaume OPPERMANN, Paris,
à Messieurs Hercule & Casimir MAISTRE,
industriels à Villeneuvette, Clermont-de-Lodève (Hérault),
posée devant un fragment de chapiteau en grès
(portail ou fontaine) du dernier quart du XVIIe siècle et
provenant de la manufacture de Villeneuvette,
le tout sur socle
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018

15 & 16 septembre 2018 - J'ai fait tapisserie

En Languedoc (où il m'arrive assez souvent de séjourner,
et dans l'anonymat le plus grand),
au moment des 35èmes Journées européennes du patrimoine
intitulées cette année « L'Art du partage »,
j'ai manqué visiter le temple maçonnique de Villeneuvette,
dont j'ignorais jusqu'à l'existence ;
alors que je connais de longue date cette charmante petite cité 
qui doit son existence à Colbert
pour y avoir créé une manufacture royale de draps,
et comme celle de tapisseries à Aubusson & Felletin
dont les lecteurs de ce blog, au moins, ont entendu parler.

Je possède même, depuis de nombreuses années, 
un important fragment de chapiteau en grès,
censé provenir de Villeneuvette et du temps de Colbert 
(un élément de pilastre ou bien d'une fontaine, peut-être) ;
et je saisis l'occasion qui m'est offert par « L'Art du partage »
pour en partager l'image, précisément :



Fragment de chapiteau (grès, dernier quart du XVIIe siècle)
supposé provenir de Villeneuvette (Languedoc),
circa 42 x 36 x 28 cm,
avec en arrière-plan « Beyaz Peynir »,
une aquarelle 
(détail) d'Emmanuel Flipo,
1988, 
57,5 x 75,5 cm
Coll. de l'Artiste
© Hervé MOLLA - 2018


« J'aurai bien l'occasion de retourner à Villeneuvette ;
et, afin de partager l'expérience, d'y revenir ici-même... »
Aussi, finalement, l'idée de rencontrer la foule, 
parmi laquelle j'aurais fait tapisserie,
m'a-t-elle dissuadé de sortir.
Et c'est à la maison que j'ai fait tapisserie.


Échevettes de coton à broder retors mat D M C ®,
coloris 2369, 2575, 2746, 2828, 2929 & 2932
choisis en accord avec ceux du modèle envisagé
© Hervé MOLLA - 2018

A l'occasion des
35èmes Journées européennes du patrimoine,
« J'ai fait tapisserie », 
work in progress :
tapisserie au petit-point
sur tambour à broder Ø 20 cm
© Hervé MOLLA - 2018 



A l'occasion des
35èmes Journées européennes du patrimoine,
« J'ai fait tapisserie », 
work in progress :
tapisserie au petit-point
sur tambour à broder Ø 20 cm(détail du dessin de La Figure humaine)
© Hervé MOLLA - 2018

A l'occasion des
35èmes Journées européennes du patrimoine,
« J'ai fait tapisserie », 
work in progress :
tapisserie au dessin de la Figure humaine, au petit-point,
montée sur un tambour à broder, Ø 20 cm,et posée sur un sampling
du papier-peint à motif cachemire
de l'ancienne maison de Marie P***,
rue de La Beytour, Felletin
(détail du collage 550 x 550 mm)
© Hervé MOLLA - 2018 


104 La Beytour, Felletin - Accrochage # 2.1 - 9 juillet 2018

Depuis un précédent articlej'ai encore eu de la chance !
Evidemment, celle-ci rend celui-là obsolète, alors qu'il l'était déjà, et donc obsolète doublement !
Aussi m'a-t-il fallu ajouter le présent codicille 
à la version en ligne depuis deux mois.
L'obsolescence n'est pas toujours programmée ; 
mais lorsqu'on fait le choix initial d'une « gouache anonyme et inachevée », il faut bien s'attendre à certains prolongements...
J'ouvre ici une parenthèse, comme souvent (alors que souvent on m'en fait le reproche, d'en ouvrir et d'en refermer, des parenthèses, les unes dans les autres comme des poupées russes ; alors qu'« en même temps », sur internet et même ailleurs, on ne fait plus que vivre dans les interstices, comme la crasse qui s'incruste. Du moins, si l'on a ce talent que requiert notre époque et si l'on n'est pas trop usé, surtout prématurément): je n'aurais pas dû dire « j'ai encore eu de la chance », car on pourrait comprendre que j'ai encore eu de la chance « dans mon malheur ».
Je n'ai eu aucun malheur (et même, « Tout m'est bonheur » pourrais-je reprendre à mon compte, et tout compte fait) ; non, j'ai tout simplement eu de la chance, encore une fois.
Car j'ai toujours eu de la chance ; 
et même, il m'est très souvent arrivé de porter chance.
De façon inouïe (mais ce serait me vanter, aussi en matière de chance, ne parlerai-je que de la mienne) !
Ce sont même mes seuls talents !
Immenses talents que j'ai trop négligés et trop longtemps...
Je referme la parenthèse.
Car à ce rythme, l'œuvre en progrès risque de rester longtemps inachevée.


Le Sculpteur chinois (titre factice),
gouache anonyme & inachevée (avant 1853),
de l'ancienne collection du maréchal Marmont,
duc de Raguse
(dimensions indiquées dans un précédent article)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018


J'avais pourtant fait encadrer la gravure dont on se souvient :



Bisson del. / Blanchard sculp.
Grandes armes d' « Auguste - Frédéric - Louis Viesse de Marmont,
Duc de Raguse, 

Pair et Maréchal de France, 
Ministre d'Etat »,
gravure en taille-douce,
228 x 170 mm à la cuvette,
issue de l'

« Armorial général de la Chambre des Pairs de France », 
A.P. Lefèvre Ed., Paris, 1822.
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018



On ne l'avait pas encore vue en situation :

Grandes armes du maréchal Marmont,
gravure en taille-douce, etc., etc.,
sous encadrement selon le modèle initialement adopté
pour la.le « work in progress »
et son accrochage sur le papier-peint
à motif cachemire de la maison de Marie P***,
aujourd'hui 104 La Beytour, Felletin,
etc., etc., etc.
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018




Le reflet, bleu, relevé sur le verre anti-reflets Clarity®,
peut varier en fonction du point de vue adopté par l'Artiste.
Note immédiate concernant l'emploi de la majuscule initiale 
au nom commun « artiste » : la raison n'en pas (contrairement à l'opinion de beaucoup, et si j'en juge par les commentaires trouvés fréquemment sur les réseaux) parce qu'un artiste (ou un président, ou une grande dame, ou l'amour lui-même, et même l'amour « avec un grand A »...) est quelqu'un d'important ; mais parce que je parle ici de tel artiste (en l'occurrence Hervé Molla) et non de l'artiste en général. Je referme la parenthèse.

Grandes armes du maréchal Marmont,
gravure en taille-douce, etc., etc.,
sous encadrement selon le modèle initialement adopté
pour la.le « work in progress »
et son accrochage sur le papier-peint
à motif cachemire de la maison de Marie P***,
aujourd'hui 104 La Beytour, Felletin,
etc., etc., etc.
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018





On peut aussi très bien savoir se passer du reflet.
Puisqu'on peut en effet modifier son point de vue
(que l'on soit artiste ou qu'on ne le soit pas du tout).
Est-on mobile, ou ne l'est-on pas ? Aujourd'hui plus qu'hier.
On peut y trouver un immense intérêt.
On peut très bien trouver cela sans intérêt.
Grandes armes du maréchal Marmont,
gravure en taille-douce, etc., etc.,
sous encadrement selon le modèle initialement adopté
pour la.le « work in progress »
et son accrochage sur le papier-peint
à motif cachemire de la maison de Marie P***,
aujourd'hui 104 La Beytour, Felletin,
etc., etc., etc.
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018




On peut très bien ne considérer que le reflet.
Faire le point sur lui
Considérer que la houppe du cordon du manteau de pair de France, 
tout comme le motif du papier-peint de Marie P***,
ne sont que des prétextes.
Quel est le contexte ?


Reflet de la fenêtre
de la galerie 104 La Beytour, Felletin,
sur le verre anti-reflets Clarity®
encadrant les grandes armes du maréchal Marmont,
gravure en taille-douce, etc., etc.,
selon le modèle initialement adopté
pour la.le « work in progress »
et son accrochage sur le papier-peint
à motif cachemire de l'ancienne maison de Marie P***
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018





La seconde chance que j'évoquais en préface à cet article
(et mirage qu'il a fallu tenter de saisir lui aussi)
a été de pouvoir acquérir en vente publique
les « Mémoires du duc de Raguse, de 1792 à 1832,
imprimés sur le manuscrit original de l'auteur »,
Paris, Perrotin Libraire-Éditeur, 1857,
9 volumes in-8, demi-reliure de l'époque en veau vert,
dos à nerfs, complets de leurs illustrations,
avec de très légères rousseurs
(et contre une poignée de clous).
Mémoires parus posthumes, puisque Marmont (on s'en souvient) est mort en 1852.


Mémoires du duc de Raguse,
etc., etc., etc.,
tome I posé sur le papier-peint à motif cachemire,
etc., etc.
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018





Ce qui est amusant, c'est que le « veau vert » de la reliure, et comme si celle-là revenait du diable vauvert,
s'il est effectivement vert dans sa partie qui borde les plats pour s'y être trouvé protégé du soleil, a viré sur le dos des volumes en une couleur entre le fauve et le bronze qui s'accorde mieux avec le papier-peint à motif cachemire.
Ce qu'il y a de bien avec le beige, et fût-il fauve,
c'est qu'il va avec tout...
Surtout, les plats en papier marbré aux deux tons de bleu,
protégés du soleil eux aussi, semblent avoir été faits pour leur rencontre avec le papier-peint !
Ce n'est pas d'aujourd'hui que les livres servent d'ornement.

Mémoires du duc de Raguse,
etc., etc., etc.,
tome I posé sur le papier-peint à motif cachemire,
etc., etc.
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018



A s'attacher au livre, on n'en aura pas moins remarqué
que le papier-peint à motif cachemire 
(et qui lui sert de champ comme ce fut le cas avec les images encadrées du.de la « work in progress ») a subi une « préparation », disons ; préparation qui, si elle casse manifestement le motif du papier-peint, « en même temps », ne fonctionne que par lui.
Mais, pour tous ceux qui ont toujours brûlé d'ouvrir un livre,
voyez, l'Artiste l'a fait pour eux :

Mémoires du duc de Raguse,
etc., 
tome I ouvert au portrait du maréchal-duc de Raguse
et posé sur le papier-peint à motif cachemire,

etc., etc.,apprêté en onglets au module 19 x 19 mm,collés sans ordre établi sur panneau(les dimensions de celui-ci étant pour l'heure inconnues)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018

Mémoires du duc de Raguse,
etc., 
tome I ouvert au portrait du maréchal-duc de Raguse
(celui-là vue en transparence sous sa serpente)
et posé sur le papier-peint à motif cachemire,

etc., etc.,apprêté en onglets au module 19 x 19 mm,collés sans ordre établi sur panneau(les dimensions de ce dernier étant pour l'heure inconnues)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018





Mais non content de manipuler les livres,
l'Artiste en fait encore la lecture (propose au moins un résumé subjectif de ce premier tome ; un résumé « critique », disons ; résumé utile puisqu'il est douteux que les lecteurs de ce blog, et bien qu'ils appartiennent à une élite francophone et francophile, lisent jamais les Mémoires du duc de Raguse ; et résumé agréable aussi je l'espère), assis dans un fauteuil en plastique vert bouteille du commerce, comme on l'a vu dans un précédent article, et comme le veau de la reliure :

p. 40 [Marmont et Bonaparte sont au blocus de Toulon
où Bonaparte remarque Junot (dont on reparlera ici)
qui a du courage, du jugement et une belle écriture] :
« Junot, fils d'un riche paysan des environs de Châtillon, était né à Bussy, dans le village même où M. de Bussy-Rabutin, etc. 
[...]
Junot, de trois années plus âgé que moi, avait été mon condisciple au collège de Châtillon ».
Marmont, lui, est né en effet à Châtillon-sur-Seine.
Il mourra à Venise (la porte de l'Orient) en 1852.
Il ne le sait pas encore, évidemment.
Il s'y trouve pour la première fois en 1797 lors de la chute de la Sérénissime où il rejoint le général Louis Baraguey d'Hilliers chargé de la prise de possession de la ville.
p. 279 : Venise « ne montra d'ailleurs à cette époque, aucune vertu, et pas même cette prévoyance si nécessaire à tous les gouvernements, et surtout aux États faibles. »
On trouvera p. 367 et suivantes un chapitre 
sur les « mameluks », très intéressant mais qui m'obligerait
à une trop vaste parenthèse.
On s'apitoiera p. 348 (il s'agit du mariage de Marmont, alors qu'il a vingt-quatre ans, avec Mlle Perregaux, fille de l'ancien « banquier du Comité de salut public » et bientôt régent de la Banque de France): 
« J'avais conçu un projet dont l'exécution réussit pour le malheur de ma vie.
[...]
Je parlerai peu de cette malheureuse union, le moins qu'il me sera possible, quoi qu'elle ait joué un grand rôle dans l'histoire de ma vie ; souvent elle a été pour moi un obstacle en aggravant mes maux, mes chagrins, mes embarras ; jamais elle ne m'a apporté de joie, de secours ou de consolation ; mais elle a toujours contrarié et obscurci ma destinée. »
Surtout, on admirera l'usage du point-virgule...


Mémoires du duc de Raguse,
etc., 
tome I posé sur le papier-peint à motif cachemire,
etc., etc.,apprêté en onglets au module 19 x 19 mm,
etc., etc., etc.

Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018

Mémoires du duc de Raguse,
etc., 
tome I posé sur le papier-peint à motif cachemire,
etc., etc.,apprêté en onglets au module 19 x 19 mm,
etc., etc., etc.,
le signet de soie vert cru s'étant échappé
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018





Le vert si cru de ce signet, et qui tranche si crument, 
m'a rappelé l'un de ceux que l'on rencontre dans certains tableaux
de l'école de Crozant.
Bien qu'à l'autre extrémité du département, 
la galerie 104 La Beytour, Felletin, est aussi dans la Creuse !
J'ai vite posé l'un des petits tableaux d'une paire
sur le champ du papier-peint aux motifs cassés.
Cela fonctionne très-bien comme ceci.
On comprend tout à fait ce que je veux dire.
Je ferai un accrochage une autre fois.
Ces petits tableaux le méritent grandement.
Peut-être même en ferai-je un sampling...


Les ruines de Crozant,
huile sur carton toilé, vers 1900
(signature et dimensions tenues secrètes pour l'instant)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA 2018




A ceux qui auraient réprouvé la violence du vert du signet,
je propose enfin, et en avant-goût d'un travail faisant appel
à des objets « trouvés sur place », la pose, sur le champ du papier-peint qui commence à nous être familier, de cette plaque de métal (trouvée en effet dans l'ancienne maison de Marie P***, désormais galerie 104 La Beytour),
qui satisfera, j'en suis convaincu, leur goût pour une harmonie moins fauve.
Heureusement en effet que tous les ménages ne sont pas comme ceux du maréchal-duc de Raguse !


Plaque de métal oxydé (recto)
posée sur un champ du papier-peint à motif cachemire
apprêté en onglets au module 19 x 19 mm
et collés sur panneau
(dimensions tenues secrètes pour l'instant)
© Hervé MOLLA 2018
Plaque de métal oxydé (recto)
posée sur un champ du papier-peint à motif cachemire
apprêté en onglets au module 19 x 19 mm
et collés sur panneau
(dimensions tenues secrètes pour l'instant)
© Hervé MOLLA 2018






En épilogue à cet article qui s'est attaché, 
en dépit de tant de digressions rhizomales, 
à l'enrichissement de « l'œuvre en progrès »
avec l'encadrement de la gravure des grandes armes
du duc de Raguse et son accrochage, 
aussi bien qu'avec la pose (les poses) du premier tome des Mémoires,
j'ai choisi ce passage d'une lettre de Marmont à sa mère,
de Milan, 8 juin 1796 (p. 326, op. cité) :
« Nous avons été à Vérone. J'ai vu le palais du prétendu roi de France ; il n'a pas plus d'appareil que son maître. Dix mille émigrés habitaient Vérone, ils sont tous partis à notre approche. »

Il est amusant (et même si l'on ne lit pas le latin)
que ce soit le « prétendu roi de France », Louis XVIII, 
qui, un quart de siècle plus tard, octroiera au duc de Raguse 
la devise « Patriae totus et ubique » 
dont le phylactère flotte si fièrement, et comme un cri de guerre...


Bisson del. / Blanchard sculp.
Grandes armes d' « Auguste - Frédéric - Louis Viesse de Marmont,
Duc de Raguse, 
Pair et Maréchal de France, 
Ministre d'Etat »,
gravure en taille-douce,
228 x 170 mm à la cuvette,
issue de l'
« Armorial général de la Chambre des Pairs de France », 
A.P. Lefèvre Ed., Paris, 1822.
(détail de la devise)
Coll. Hervé MOLLA
© Hervé MOLLA - 2018