dont on trouvera un compte-rendu dans un prochain article,
j'ai omis de signaler que ma proposition
« On dirait de la peinture »
n'a pas plus tôt été reçue par les organisateurs de l'événement
« Parcours de l'Art 2016 » en Avignon
qu'elle m'est revenue : refusée.
Il fallait s'y attendre avec un dossier si mal présenté et illustré de photos si médiocres !
Impeccables, les organisateurs ont cependant fait comme si de rien n'était : une candidature tardive après tant et tant d'autres (il est question de 300 ou de 400 dossiers), alors que la sélection devait être en passe d'être bouclée ; et me voici invité à concourir l'année prochaine.
Mon ami Alexander O'R*** qui a une sacrément belle collection d'œuvres d'hier, d'avant-hier et d'aujourd'hui (et, parmi ces dernières, pas seulement d'œuvres dont je suis l'auteur) et qui aime courir ce genre d'événements (je crois qu'il y drague la gueuse), m'affirme que ma proposition ne pouvait pas être retenue.
En aucune façon !
Il ajoute qu'il était inenvisageable, « par les temps qui courent », qu'une structure associative, « sans l'ombre d'un doute composée d' "enseignants", voire de "professeures des écoles" et, toujours selon lui, fonctionnant grâce à des fonds publics », prenne un tel risque.
« Déjà qu'on a vu, pas plus tard que l'été dernier, des nains pervers prêts à poursuivre Anish Kapoor en justice, en invoquant le préjudice que son Dirty Corner installé dans les jardins de Versailles causait au droit moral (inaliénable et perpétuel) de Le Nôtre et de Louis XIV ! »
Alexander O'R*** n'a pas tort.
« Tu penses bien qu'on ne va pas se risquer à essuyer les reproches des Zélus Locos, eux-mêmes accusés par un vain peuple d'encourager le massacre de la belle peinture, "avec l'argent du contribuable et jusque dans les demeures du Patrimoine", pour faire ce que ma fille de cinq ans, etc. »
Toute l'histoire de l'art n'est pourtant rien d'autre qu'un palimpseste...
Pas un cheveu ne bouge, de Blanche Neige ni des Nains affairés.
Mais là-bas, le vent s'est levé ; l'orage menace.
Voilà qu'on tremble déjà ...
On dirait de la peinture ; et c'est du Vernet tout craché.
Côtes près de Civita Vecchia (détail), par S.-C. Miger, d'après J. Vernet Photo © Hervé MOLLA 2016 |
Côtes près de Civita Vecchia (détail), par S.-C. Miger, d'après J. Vernet Photo © Hervé MOLLA 2016 |
Côtes près de Civita Vecchia (détail), par S.-C. Miger, d'après J. Vernet Photo © Hervé MOLLA 2016 |
Simon-Charles Miger est né à Paris vers 1750.
C'est un graveur, élève de Cochin, qui fut membre de l'Académie de peinture et n'eut pas que des amis.
Quant à Joseph Vernet, il suffira de se reporter à Wikipédia.
Non, je n'établis pas de lien.
Mettez plutôt Wikipédia, avec ce blog, parmi vos favoris favoris.
Ce qui est très amusant dans le contexte de cet article,
c'est (moi) d'apprendre ou (pour d'autres) de se rappeler que Joseph Vernet est né (non, je ne bégaie pas) en 1714 en...
Avignon !
Peut-être est-ce pourquoi, si par ailleurs l'Ensba de Paris possède un exemplaire de cette gravure, Côtes près de Civita Vecchia, en provenance de l'ancienne collection Victor-Schoelcher, un autre encore est conservé à la médiathèque-bibliothèque d'Avignon précisément.
L'une comme l'autre de ces gravures sont invisibles — au moins virtuellement.
Voici donc celle-ci qui connait un sort plus glorieux.
Côtes près de Civita Vecchia, collage d'onglets (gravure originale & or sur kraft), d'après Simon Miger, d'après Joseph Vernet (75 x 75 cm) © Hervé MOLLA 2016 |
Côtes près de Civita Vecchia, collage d'onglets (gravure originale & or sur kraft), d'après Simon Miger, d'après Joseph Vernet (détail) © Hervé MOLLA 2016 |
Côtes près de Civita Vecchia, collage d'onglets (gravure originale & or sur kraft), d'après Simon Miger, d'après Joseph Vernet © Hervé MOLLA 2016 |