Dans un précédent article consacré à l'armure de Jeanne d'Arc qui aurait été conservée dans la tour du château de Pinon, je m'étais gentiment moqué d'un article du Journal du Valais qui annonçait cette découverte dans son numéro du mardi 12 mai 1908.
J'ai eu bien tort de me moquer gentiment.
C'est « Name & Shame » qu'il aurait fallu faire !
Parmi les notes de mon carnet Moleskine®, cherchant autre chose pour alimenter ce blogue et clôturer ainsi cette année 2020, je tombe, entre le 26 septembre 2019 et le 10 octobre 2019, sur cette double page qui recopie un article du Gaulois, du 10 mai 1896 (que l'on doit pourvoir retrouver en facilement en ligne, sans le secours d'un lien que je poserais).
Hervé MOLLA Double page d'un de ses carnets Moleskine® entre le 26 septembre & le 10 octobre 2019 où l'Artiste a recopié un article du Gaulois du 10 mai 1896 © Hervé MOLLA - 2020 |
Ma copie de l'article du Gaulois (cf note en bas de page), du 10 mai 1896 dit ceci :
« Au moment où l'on célèbre à Orléans et à Paris la fête de Jeanne d'Arc, on vient de retrouver précisément l'armure de la vaillante héroïne que jusqu'à présent on croyait perdue.
L'armure de Jeanne d'Arc se trouve au château de la Tour de Pinon, dans l'Aisne.
En 1830, le marquis de Courval, propriétaire de ce château, fit élever une tour gothique et y rassembla un curieux musée d'armes anciennes. C'est dans l'une de ces salles que figure l'armure de Jeanne d'Arc, armure dont l'authenticité paraît établie par la tradition.
Jeanne la reçut de Charles VII à Bourges, qui l'avait commandée exprès pour elle. Aussi la cuirasse diffère-t-elle des pièces analogues datant de la même époque. Le bombement particulier de la partie destinée à recouvrir la poitrine indique que l'armure était destinée à une femme.
Les pièces sont en acier poli, et ressemblent à celles qui figurent dans les œuvres de Viollet-le-Duc et qui ne font que reproduire des enluminures du Moyen-Âge.
Le château de la Tour de Pinon appartient actuellement à la fille de M. de Courval, Mme la princesse de Poix. »
Si l'on s'intéresse à mon travail Séparation / Réunion, Image / Objet, Original / Copie, Sampling, etc., on aimera sans doute, et jusque dans l'infiniment petit des détails, infiniment savoureux !, le rapprochement opéré entre l'article du Gaulois de 1896 et celui du Journal du Valais de 1908.
« On vient de retrouver l'armure de Jeanne d'Arc » ; à l'heure des twitts et des twits on retiendra surtout que les fake news ne sont pas d'aujourd'hui.
Et le plagiat non plus.
Le Journal et la Feuille du Valais, shame on you !
Note :
Cette occurrence du Gaulois me fait penser à signaler dès à présent Arthur MEYER, sur qui j'aurai à revenir puisque je lui succède dans la transmission d'une œuvre bien belle et bien importante...